Face à une demande croissante, ce fabricant de masques a invité les entreprises à lui prêter gracieusement des collaborateurs, afin d’augmenter sa cadence de production.
Depuis fin janvier, les machines tournent à plein régime dans l’usine de Kolmi-Hopen abritée dans un entrepôt à Saint-Barthélemy-d’Anjou, près d’Angers, dans le Maine-et-Loire. Et pour cause : l’entreprise est l’une des seules en France à fabriquer ces masques de protection nécessaires dans la lutte contre la pandémie due au coronavirus. L’usine tourne en trois-huit pour répondre à une demande de masques en progression constante.
Face à un rythme soutenu de production qui dure depuis plus de deux mois et pèse sur les salariés de la société, le besoin de renforcer les équipes est criant. Un constat fait par le préfet de Maine-et-Loire en visite, jeudi 12 mars, dans l’usine. « La situation ne pouvait pas durer, souligne Eric Grelier, président de la chambre de commerce et d’industrie (CCI) de Maine-et-Loire. Alors dès lundi 16 mars, le préfet et moi-même avons rédigé un courrier pour faire un appel à bénévolat. » Pour aider la PME – réquisitionnée par l’Etat début mars – à répondre aux commandes du ministère de la santé, un appel à la solidarité a été lancé, lundi 16 mars, en direction de toutes les entreprises susceptibles de prêter de la main-d’œuvre gracieusement à la société angevine.
« Le standard a explosé »
« L’idée est de solliciter l’aide des salariés en chômage technique suite aux mesures mises en place par l’Etat qui ont conduit à la fermeture de plusieurs industries », explique Pierre-Alexandre Lelaure, le directeur commercial de la PME. La société recherchait avant tout des opérateurs de production, des mécaniciens de maintenance, des magasiniers et des caristes. Les volontaires travailleront à titre gratuit pour le fabricant de masques pendant toute la durée de la crise sanitaire et seront payés par leur employeur habituel. « Le dispositif est inédit », relève Eric Grelier.