Carrefour va lancer Supeco en France, une nouvelle enseigne à prix réduits

Rédigé le 08/08/2019


Carrefour va bientôt lancer Supeco en France, une enseigne déjà implantée à l'étranger. Le concept est hybride, mixant supermarché traditionnel et "cash & carry", une forme de commerce en gros et en libre-service à l'instar de ce que fait Metro avec les restaurateurs. Supeco propose des produits à prix réduits destinés à la fois aux particuliers et aux professionnels dans une ambiance d'entrepôt de la taille d'un supermarché. Selon les informations du spécialiste de la grande distribution Oliver Dauvers, qui publie aussi quelques photos du concept, Carrefour préparerait l'ouverture en septembre de 2 magasins Supeco dans le Nord (59) : à Valenciennes et à Onnaing. Contacté par Business Insider France, la direction de Carrefour confirme que "Supeco va ouvrir en France" mais sans donner de précisions supplémentaires.

 
 

Il s'agirait pour le géant de la grande distribution de tester en France un nouveau concept d'enseigne qui a déjà fait ses preuves en Europe et ailleurs dans le monde. Il existe en effet aujourd'hui 41 Supeco européens : 23 magasins en Espagne, 15 en Roumanie, 2 en Pologne et 1 en Italie. Créés en Espagne en 2012 au plus fort de la crise, les magasins Supeco se sont tout de suite positionnés comme des enseignes à bas coûts pour faire de bonnes affaires. Dans sa version d'origine, Supeco propose un maximum de 2 500 références (environ 10 fois moins qu'un supermarché classique) avec une disposition sommaire façon entrepôt : les produits sont présentés en cartons ou directement sur des palettes. On peut les acheter à l'unité ou en grande quantité (avec un prix dégressif à la clé) le tout sur une surface réduite allant de 1 500 à 2 000 m2.

Un nouveau concurrent pour Costco

Souvent présentés comme des magasins "anti-crise", les Supeco sont intéressants pour les clients en terme de prix. Mais ce serait aussi le cas pour Carrefour : l'activité cash & carry demanderait peu de capitaux et donc un investissement de départ assez faible. Les coûts d'exploitation de l'enseigne seraient aussi plus réduits que ceux d'un supermarché classique. Les Supeco nécessiteraient notamment moins de personnel en point de vente. Les magasins de Valenciennes et d'Onnaing sont actuellement sous la marque Carrefour Market. Pour Olivier Dauvers, "la tentation - légitime - est donc de transformer des Market en situation économique et commerciale difficile".