Après Cdiscount, les robots de la start-up Exotec débarquent chez Carrefour en entrepôt et en hypermarché pour aider à la préparation des commandes e-commerce. « Cette technologie doit nous permettre de répondre à nos objectifs d’industrialisation de notre activité e-commerce qui a augmenté de 30% sur le premier trimestre 2019, indique Sébastien Liorzou, directeur supply chain au sein du distributeur. Les objectifs de l’automatisation sont triples : augmenter la production à iso surface, gagner en productivité et améliorer la qualité de service. » Le distributeur y voit même un avantage concurrentiel certain et s’est même offert, d’après nos sources, l’exclusivité du système pour un usage alimentaire. De quoi faire grincer des dents au sein du groupe Casino, Cdiscount étant le premier à avoir découvert cette start-up qui révolutionne le secteur avec ses robots qui se déplacent sur trois dimensions. (Lire le reportage sur l'installation XXL dans l'entrepôt de Cidscount). Sébastien Liorzou n’a pas confirmé l’information, précisant que « le partenariat est important ».
Un système plus modulaire
Carrefour dispose déjà de deux plates-formes automatisées avec Dematic mais le système d’Exotec a l’avantage d’être plus modulaire et ainsi de pouvoir s’installer dans des bâtiments déjà construits. Ainsi, un ancien site Dia au Plessis-Pâté (91) est en train d’être équipé des robots goods-to-man pour devenir la troisième plate-forme de préparation des commandes (PPC) après Saint-Quentin-Fallavier (38) et Aulnay-sous-Bois (93). Ces deux dernières seront d’ailleurs complétement automatisés avec Dematic pour tous les produits secs d’ici la fin de l’année.
L’enseigne teste également les robots goods-to-man dans les réserves de ses hypermarchés. Précisément, Caen et Toulouse servent de pilotes avec une mise en route d'ici septembre. Sur environ 2000m², les bacs d’Exotec s’empilent sur 5 à 6 mètres de hauteur avec des gares qui servent à remplir le système et prélever les produits à forte rotation. « Les drive hybrides consistent à profiter de la force d’un mini-entrepôt, la réserve du magasin, couplé à l’assortiment et la rapidité de la préparation en magasin, détaille Sébastien Liorzou. La robotisation permet de mettre plus de références à disposition ce qui concourt à l’amélioration du service et de la capacité de production. »
Deux nouveaux entrepôts PPC au programme en 2020
Dans sa feuille de route, Sébastien Liorzou prévoit également l’ouverture de deux nouveaux entrepôts de préparation de commandes, sur Marseille et sur l'agglomération Lille. « Ils seront de taille plus modestes que les versions parisiennes ou lyonnaises, précise le directeur supply chain. Nous adaptons les outils en fonction de la zone de chalandise, lorsque cette dernière est dense nous misons sur le modèle PPC, sinon nous appuyons sur nos magasins. »