Volaille : + 5 à + 7 % de hausses de tarifs à venir

Rédigé le 09/09/2022


Peu de secteurs auront accumulé autant de déconvenues en 2022 que la volaille. Après avoir frappé le Sud-Ouest ces dernières années, le virus de l’influenza aviaire a, fin février, ravagé les Pays de la Loire, deuxième région d’élevage en France.
Anvol, l’interprofession de la volaille, estime à environ - 10% la baisse de la production tricolore cette année. Le recul est important pour la dinde (-17,7%), la pintade (-18,6%) et surtout le canard à rôtir (-30,3%). Il est moindre pour le poulet : -3,3%. Les pertes des éleveurs sont chiffrées à près de 500 M€.

Pour tenter d’écarter la menace de nouvelles épidémies, la création d’un vaccin pour les volailles est en cours. Des tests sont menés dans plusieurs pays européens, dont la France pour le canard. Toutefois, la mise sur le marché d’un vaccin prendra du temps. En attendant, la filière met en place une série de mesures, dont un plan de surveillance renforcé en élevages, pour détecter plus vite le virus.

Céréales : + 80% en deux ans
Comme d’autres filières, la volaille subit par ailleurs des hausses de coûts de production faramineuses depuis 2020. Et elles empirent. «En août, l’augmentation du prix de l’aliment des poulets standards était de + 80% par rapport à août 2020», illustre Jean-Michel Schaeffer. Pour les mois à venir, l’inquiétude est particulièrement vive s’agissant de l’envolée des prix de l’électricité et du gaz.

Afin de compenser toutes les hausses de charges, de nouvelles revalorisations tarifaires sont donc nécessaires selon Anvol. «Il faut s’attendre à une hausse des prix de la viande de volaille de + 5 à + 7% d’ici la fin de l’année, prévient Gilles Huttepain, vice-président de la Fédération des industries avicoles (FIA). Elle s’ajoutera aux + 35% déjà obtenus sur le cru.»

Frédéric Carluer-Lossouarn