Le cap des 8% d’inflation franchi pour les produits alimentaires en août

Rédigé le 25/08/2022


Selon le baromètre exclusif d’Iri pour LSA, l’inflation poursuit sa hausse entamée au début de l’année. Avec même une tendance à l'accélération cet été et une hausse de 3 points en 2 mois.

Pas de répit pour les prix durant l’été. Un nouveau plateau a en effet été franchi en août, selon le baromètre exclusif d’Iri pour LSA avec des prix des PGC et des produits frais LS qui ont augmenté de 7,9%, soit 1,3 point de plus qu’en juillet et 3 points de plus qu’en juin ! "L’inflation franchit un nouveau palier en août, analyse Emily Mayer, directrice business insight d’Iri France, frôlant les +8% au total PGC FLS et les dépassant sur les seuls produits alimentaires (+8,33%). Toutes les catégories des PGC FLS sont désormais en inflation, à l’exception des seuls apéritifs anisés, dont le prix est toujours en légère baisse. Si le niveau d’inflation est relativement homogène entre les circuits, de lourdes disparités subsistent entre les enseignes avec un écart de 24 points entre les deux enseignes les plus chères et les deux moins chères. La disparité est également toujours forte entre les marques : les premiers prix affichent +13% d’inflation, soit quasiment le double du niveau des marques nationales." 

Le recours aux produits moins cher

Autre constat selon l’experte : "Ces hausses sont de plus en plus difficiles à supporter pour les Français qui, pour encaisser ce choc, sont obligés d’acheter des produits moins chers, de « descendre en gamme ». C’est ce qu’illustre très bien le panier ce mois-ci avec une dévalorisation de -0,6%. Les années de déflation avaient nourri un long cycle de premiumisation des achats que le retour de la hausse des prix, massive et rapide, est en train de casser mois après mois." Le prix du panier type de 100 produits couramment consommés établi par IRI est en effet en hausse de 8,5%. Hausse qui repose sur une inflation à produits comparable de 9,1%, compensée par ce que les experts appellent l’effet de mix (-0,6%), c’est-à-dire à des produits moins chers que les Français achètent en substitution.

JÉRÔME PARIGI