L’inflation reste particulièrement stable en ce début 2020

Rédigé le 23/02/2020


En janvier, sur un an, les prix à la consommation ont progressé de 1,5 %. Pour calculer l’indice, l’Insee a désormais accès aux tickets de caisse de la distribution.

 

Avec une hausse de 1,5 %, en janvier, des prix à la consommation sur les douze derniers mois – le même rythme qu’en décembre 2019 –, l’inflation reste parfaitement stable en France, selon l’Insee, jeudi 20 février. Si les prix de l’alimentation et du tabac ont légèrement ralenti en janvier, ces économies pour les ménages ont été contrebalancées par une progression des prix de l’énergie. Mais cette hausse de 1,5 %, souligne Denis Ferrand, directeur général de Rexecode, permet de « préserver le pouvoir d’achat » des ménages, puisque le salaire mensuel de base a augmenté à un rythme légèrement supérieur à l’inflation.

Comme tous les ans, les soldes de janvier ont fait baisser les prix d’un certain nombre de biens de consommation – jusqu’à – 11,2 % pour l’habillement et les chaussures, par exemple –, ce qui se traduit dans l’indice des prix par une diminution de 0,4 % en janvier. Les prix alimentaires ont, eux, augmenté de 0,4 % en janvier, tirés par les produits frais, dont les étiquettes ont progressé de 2,8 %. En revanche, les tarifs des transports ont baissé en janvier (moins 7,3 %), après les rabais et autres remboursements proposés par la SNCF et la RATP pour compenser, auprès de leurs usagers, les grèves de décembre.

Des prix plus élevés qu’en Allemagne et dans la zone euro

De manière surprenante, dans un contexte de chute des prix du pétrole, les tarifs de l’énergie ont augmenté de 0,5 % en janvier et de 4,5 % sur un an. En revanche, les prix des services, eux, n’ont pas bougé. Enfin, le tabac a augmenté de 0,1 % en janvier et de 14,4 % sur les douze derniers mois. « Hors prix du tabac, on ne constate pas d’accélération de l’inflation », précise M. Ferrand.

Corrigés des variations saisonnières, les prix à la consommation augmentent de 0,3 % en janvier, après +0,2 % en décembre.

Si l’inflation reste contenue en France, les prix à la consommation y sont plus élevés qu’en Allemagne, ce qui peut expliquer des perceptions négatives des ménages sur l’évolution de leur pouvoir d’achat. Les comparaisons effectuées par Eurostat sur un panier de biens et services similaire montrent que le niveau des prix dans l’Hexagone est supérieur de 5,7 % en France par rapport à l’Allemagne. En comparaison à la zone euro, la différence s’élève même à 7,3 %. « Si l’on considère qu’en France le niveau de revenu par habitant est inférieur de dix points à celui de l’Allemagne, alors l’écart de pouvoir d’achat devient significatif », ajoute M. Ferrand.

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