Invité du Forum sur la nouvelle proximité organisé par LSA le 23 novembre dernier, Benoît Soury, directeur de Carrefour Proximité France, a donné des éléments sur la nouvelle enseigne du groupe, Potager City.

Souvenez-vous : lors de la présentation de son plan stratégique le 8 novembre 2022, Alexandre Bompard, le PDG de Carrefour, a créé la surprise en annonçant l’arrivée de deux nouvelles enseignes en France, l’une venue du Brésil, Atacadão, l’autre créée ex nihilo. Son nom : Potager City. « Nous voulons créer un format de primeur frais », précise alors le patron de Carrefour, sans plus de précision. Et d’ajouter : « ce sera un ultraspécialiste au prix d’un généraliste. » Mais encore ? Présent le 23 novembre à une journée organisée par LSA sur la proximité, Benoît Soury, directeur de Carrefour Proximité France a été plus disert. Combien ? « Trois magasins, dans trois zones de chalandise différentes. » Où ? « A Paris. » Quand ? « En tout début d’année. »

S’adosser au site ?

L’initiative est partie d’un constat. « Nos commerces implantés en centre-ville font 42% de chiffre d’affaires sur les produits frais tout en ayant une image de généraliste et pas de spécialiste des produits. » L’enseigne va pouvoir capitaliser sur la start-up Potager City rachetée en 2020, sans se substituer à elle pour autant. Ce site lyonnais fonctionne uniquement avec des producteurs locaux, maraîchers et arboriculteurs partenaires "sélectionnés pour la qualité de leurs produits, leur savoir-faire et leur engagement en faveur d’une production responsable, favorisant le goût". Il livre 350 villes en France grâce à 7 bases logistiques et plus de 5 500 points de retrait.

50% du chiffre d’affaires sur les fruits et légumes

Que va-t-on trouver dans ces magasins Potager City ? La moitié du chiffre d’affaires sera générée par les fruits et légumes, le reste en libre-service frais et un peu de vin. Le circuit court sera privilégié, Carrefour comptant se rapprocher des marchés d’intérêt général et régional (MIN et MIR). « Nous allons nous adresser à des partenaires spécialistes de produits frais », complète Benoît Soury. Un nouveau défi pour le numéro deux de la grande distribution alimentaire en France, dans un contexte concurrentiel dense, le nombre de points de vente en circuit court ayant explosé pendant le Covid à l’intérieur de la capitale.

Magali Picard