En pleine transformation, Carrefour est repassé dans le vert

Rédigé le 28/02/2020


Après une perte de 582 millions d’euros en 2018, le distributeur français a annoncé un bénéfice de 1,13 milliard d’euros, porté notamment par la cession de ses activités en Chine.

À mi-parcours de son plan de transformation engagé il y a deux ans, Carrefour retrouve le sourire. Après avoir accusé une perte de 582 millions d'euros en 2018, le distributeur français a annoncé ce jeudi un bénéfice net de 1,13 milliard d'euros pour 2019, grâce notamment à la cession de ses activités en Chine, la fermeture de ses magasins Dia ou encore la vente du site Rue du Commerce.

Alors que le groupe a réalisé un milliard d'économies en 2019 (2 milliards d'euros depuis le début du plan), les transformations entamées commencent à porter leurs fruits. Son résultat opérationnel courant a ainsi augmenté de 7,4 % (à 2,08 milliards d'euros) en 2019 avec notamment une forte contribution de la France (+ 15,6 %).

De quoi réjouir son PDG, Alexandre Bompard. « Nous avons méthodiquement corrigé nos faiblesses et remis la compétitivité prix au centre de notre stratégie commerciale », a-t-il affirmé ce jeudi lors de la présentation des résultats annuels avant d'affirmer que la « France illustrait ces dynamismes : ceux de la conquête et du rattrapage ».

 

Dans le détail, Carrefour, qui se définit comme le leader de la transition alimentaire pour tous, affiche une croissance de ses ventes de produits bio de 25 % et de son chiffre d'affaires e-commerce de 30 %. Le groupe se félicite aussi de voir sa gamme de produits à marque propre, qui représente un peu moins de 30 % des ventes, séduire de plus en plus de consommateurs.

« Nous sommes dans une phase de reconquête »

En France, ce sont surtout les formats de proximité ainsi que le développement des drives qui constituent « les moteurs » compensant ainsi la baisse du chiffre d'affaires des hypermarchés. Mais même sur ce format-là, pourtant malmené ces dernières années, le distributeur affiche son optimisme. « Sur l'hyper, on a accepté de se faire mal en engageant beaucoup de transformations, en abandonnant certaines catégories (NDLR : la bijouterie, par exemple) », reconnaît Alexandre Bompard alors que la réduction des surfaces commerciales a atteint près de 55 000 m2 dans l'Hexagone à fin décembre. « Mais désormais, nous sommes dans une phase de reconquête », assure le PDG.

Le distributeur revendique notamment une amélioration de son positionnement prix qui se traduit en France par les prix « imbattables » sur plus de 500 produits de grande consommation ou encore par le renforcement des dispositifs de fidélité (comme la mise en place de la « prime fidélité marché » en janvier).

Par Sylvie De Macedo