Selon les données de Nielsen, la poussée continue des ventes de e-commerce alimentaire ces derniers mois a hissé ce canal à 9% de parts de marché sur les ventes de PGC-FLS. Un poids qui dépasse désormais celui de la proximité.
On ne cesse de le dire, le confinement de 2020 et la pandémie ont donné un sacré coup d’accélérateur au développement des ventes alimentaires (PGC-FLS) en e-commerce, qu’il s’agisse de drive ou de livraison à domicile. Et d’après les données de Nielsen arrêtées au 13 juin dernier, "le e-commerce reste en 2021 le circuit alimentaire ?le plus dynamique et dépasse maintenant la proximité". Depuis un an, la croissance de ce segment atteint ainsi 10%, ce qui lui permet de représenter désormais 9% des ventes de PGC-FLS, contre 8,4% pour le circuit de la proximité. Et la tendance ne va pas s’arrêter de sitôt selon les chiffres du panéliste, qui constate que la pandémie (avec la poussée du télétravail) favorise cette poussée en avant.
L'e-commerce attire. Et génère des transferts entre circuits, avec 429 millions d’euros d’achats en supermarché reportés vers l’e-commerce, un montant qui atteint 752 millions pour les hypermarchés. En Europe de l’Ouest, un foyer sur trois fréquente désormais le circuit online, avec la France et le Royaume-Uni qui se détachent. Dans l’hexagone, le drive reste le format e-commerce prépondérant mais "tous les formats sont fortement dynamiques par rapport à 2020". Ainsi, sur les 4,7 milliards d’euros générés par les ventes de PGC-FLS en e-commerce (+10% sur un an), le drive en représente 92% (soit 4,3 milliards, en hausse de 9%en CAD au 13 juin). La livraison à domicile, elle, pèse 7% soit 374 millions mais progresse de 20%. Le drive piéton lui, représente environ 1% du e-commerce alimentaire avec 28 millions d’euros de chiffre d’affaires selon Nielsen (+44%). Et à ces données, il faudra bientôt ajouter le poids, encore balbutiant et incertain, de tous les acteurs du quick commerce qui déferlent sur les centre ville.
MORGAN LECLERC