Fin des tickets de caisse : l'inquiétude des associations de consommateurs

Rédigé le 20/04/2022


L'impression des tickets en magasin sera interdite à partir du 1er janvier 2023, sauf demande contraire du client. Les associations de consommateurs dénoncent un risque majeur de privation des droits pour les consommateurs. Le décret est actuellement en consultation au Conseil national de la consommation. 

La fin des tickets de caisse en magasin, c'est pour bientôt. Le gouvernement avait entériné le 11 février 2020 la non-impression des tickets de caisse, de carte bancaire, d'automates, les bons d'achat et bons de réduction, sauf demande contraire du client. Actuellement, un décret censé encadrer cette interdiction de l’impression automatique des tickets en magasin est actuellement en consultation au Conseil national de la consommation. Cette nouvelle législation, qui doit entrer en vigueur au 1er janvier 2023, inquiète les associations de consommateurs, à l'instar de l'UFC-Que Choisir. 

Crainte pour les droits des consommateurs 

Les associations dénoncent un décret "inacceptable" puisqu'il prévoit, non pas d'interroger les consommateurs sur le souhait ou non d'obtenir un ticket, mais seulement un affichage générique.

Elles craignent que la fin de l'impression des tickets en magasin empêche, notamment, de pouvoir apporter la preuve d'achat... Qui est indispensable pour se faire rembourser, procéder à un échange, mais surtout pour se prévaloir des garanties légales ou commerciales. Le ticket permet aussi au consommateur de vérifier l’exactitude du montant de la transaction. C'est également un outil de gestion du budget familial pour certains. 

Crainte d'un essor des publicités intrusives 

Pour l'UFC-Que Choisir, "cette mesure ouvre la voie à une dématérialisation à marche forcée du ticket" et s'inquiète de la protection des données des consommateurs. Pour  l'UFC-Que Choisir, la dématérialisation est "susceptible de faciliter via des techniques marketing la création de base de données par les commerçants et notamment d’entraîner l’essor de publicités intrusives ou non désirées". 

EMILIE NGUYEN