Portugal : Les employeurs sanctionnés s’ils contactent leurs employés en dehors des heures de travail

Rédigé le 11/11/2021


DECONNEXION Plusieurs mesures en faveur du droit à la déconnexion et pour une adaptation des règles au télétravail ont été mises en place par le gouvernement socialiste

Le droit à la déconnexion existe en France depuis 2017. L’idée a fait son bout de chemin en Europe, notamment dans le contexte d’une crise du coronavirus qui a chamboulé nos habitudes de travail et poussé massivement au télétravail. Séparer vie privée et vie professionnelle est devenu encore plus difficile, et les sollicitations impromptues des employeurs se sont parfois multipliées.

C’est pour lutter contre ce phénomène que le gouvernement socialiste du Portugal a fait adopter sa propre version du texte. Les entreprises de plus de dix salariés n’auront plus le droit de contacter leurs collaborateurs, par e-mail ou par téléphone, les week-ends et jours fériés, sous peine de s’exposer à des amendes. Néanmoins, il ne s’agit pas d’un réel « droit à la déconnexion », puisque les députés ont justement refusé de donner l’autorisation légale aux salariés de désactiver messages et appareils liés à leur emploi en dehors des heures de travail.

D’autres mesures favorables votées
D’autres mesures favorables aux employés ont tout de même été votées, comme le droit pour les parents d’enfants de plus de 8 ans de travailler à domicile sans demander l’autorisation à leur patron, ou le paiement par l’entreprise de dépenses liées au télétravail, comme la facture d’électricité ou d’Internet.

« La pandémie a accéléré la nécessité de réglementer ce qui doit être réglementé. Le télétravail peut changer la donne si nous profitons des avantages et réduisons les inconvénients », avait déclaré la ministre portugaise du Travail et de la Sécurité sociale, Ana Mendes Godinho, lors de la conférence Web Summit à Lisbonne début novembre.

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