COP26 : pour FO, le lien entre social et environnemental est indispensable

Rédigé le 30/09/2021


La 26e conférence annuelle de l’ONU sur le climat (COP26), visant à trouver des solutions pour contrecarrer les effets du réchauffement climatique, se tiendra du 1er au 12 novembre à Glasgow, en Écosse. FO y portera ses revendications.

Le 9 août dernier, le Groupe d’experts inter- gouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) rendait le premier volet de son très attendu rapport. Conclusion sans appel : le dérèglement climatique se poursuit rapidement à l’échelle mondiale. Un signal d’alerte pour les États à quelques semaines de la COP26. Pour rappel, son objectif est de permettre aux pays de présenter des plans concrets pour réduire de 45 % les gaz à effet de serre au cours des dix prochaines années et pour les supprimer totalement d’ici à 2050.

FO s’inscrit et s’engage dans ces enjeux environnementaux mais avec le souci de la protection des emplois, tant au niveau national qu’international. Nous serons présents au sein de la délégation de la Confédération syndicale internationale (CSI), rappelle Marjorie Alexandre, secrétaire confédérale pour le secteur international. Pour nous, l’objectif principal sera que le lien entre le social et l’environnemental soit assuré.

Car une difficulté supplémentaire s’est ajoutée à la copie climatique des États : la pandémie et ses conséquences sur l’économie. Les pays doivent jongler entre plans de relance et budgets consacrés à la cause environnementale.

 Nous devons éviter une crise sociale

Pour la secrétaire confédérale, l’urgence environnementale doit être conciliée avec la préoccupation sociale. Et  il faut à tout prix que soit maintenu le dialogue avec les partenaires sociaux, afin de pouvoir discuter des décisions prises par les États et qui pourraient impacter les travailleurs, insiste-t-elle.

À l’échelon national, la priorité est bien sûr aussi d’œuvrer à enrayer la dégradation du climat,  mais ce ne doit pas être à n’importe quel prix, insiste Béatrice Clicq, secrétaire confédérale chargée du développement durable. Nous devons donner des perspectives positives. Si X emplois disparaissent dans un secteur ou une région, il ne suffit pas de dire qu’ils vont être compensés dans un autre secteur ou région, on ne peut pas déplacer la vie des gens. Nous devons éviter une crise sociale qui pourrait être dramatique.

Et la secrétaire confédérale d’insister sur la nécessité de mettre en place des politiques publiques pour accompagner les décisions environnementales prises par les gouvernements. Par exemple, nous considérons que la politique de la sobriété sur le plan de la consommation n’est pas forcément acceptable, car cela peut impacter l’emploi. Mais nous défendons bien sûr un mode de consommation qui garde un sens pour l’aspect climatique.